France Active publie son baromètre 2023 de l’épargne solidaire



France Active, le réseau associatif de financement et d’accompagnement des entrepreneurs sociaux, a publié son baromètre 2023 de l’épargne solidaire, en partenariat avec Finansol, la fédération des acteurs de la finance solidaire. Ce baromètre, réalisé à partir des données collectées auprès de 80 acteurs de l’épargne solidaire, présente les chiffres clés, les tendances et les enjeux de ce secteur en pleine croissance.

Selon le baromètre, l’épargne solidaire a atteint un niveau record de 25,6 milliards d’euros en 2023, soit une hausse de 17 % par rapport à 2022. Ce montant représente 0,9 % de l’épargne financière des Français, qui s’élève à 2 800 milliards d’euros. L’épargne solidaire permet de financer des projets à forte utilité sociale et environnementale, tels que la création d’emplois, le logement social, la transition écologique, la solidarité internationale ou l’insertion par l’activité économique.

Le baromètre distingue deux types d’épargne solidaire : l’épargne de partage et l’épargne d’investissement. L’épargne de partage consiste à reverser une partie des intérêts ou des dividendes à une association ou à une fondation. Elle représente 11,4 % de l’épargne solidaire, soit 2,9 milliards d’euros. L’épargne d’investissement consiste à placer son argent dans des structures de l’économie sociale et solidaire (ESS), qui réinvestissent une partie de leurs bénéfices dans leur projet social ou environnemental. Elle représente 88,6 % de l’épargne solidaire, soit 22,7 milliards d’euros.

Le baromètre met en évidence les principaux facteurs de développement de l’épargne solidaire en 2023. Parmi eux, on peut citer :

  • La prise de conscience des épargnants de l’impact de leur épargne sur la société et la planète, renforcée par la crise sanitaire et sociale liée à la pandémie de Covid-19.
  • La diversification de l’offre de produits d’épargne solidaire, qui couvre désormais tous les types de placements (livrets, comptes à terme, assurance-vie, fonds communs de placement, etc.).
  • La mobilisation des acteurs de la finance solidaire, qui ont renforcé leur communication, leur transparence et leur accompagnement des épargnants.
  • Le soutien des pouvoirs publics, qui ont mis en place des mesures incitatives, comme le label Finansol, le label Relance ou le dispositif Solidaire, qui permet aux salariés de verser une partie de leur épargne salariale à des structures de l’ESS.

Le baromètre souligne également les défis à relever pour poursuivre la croissance de l’épargne solidaire. Parmi eux, on peut mentionner :

  • La sensibilisation du grand public, qui reste encore peu informé et peu convaincu par l’épargne solidaire, malgré une progression de la notoriété du label Finansol, qui atteint 28 % en 2023.
  • La consolidation du secteur de la finance solidaire, qui doit faire face à une concurrence accrue, à une réglementation complexe et à une exigence de rentabilité.
  • L’innovation sociale et environnementale, qui doit répondre aux nouveaux besoins et aux nouvelles attentes des épargnants, notamment en matière de lutte contre le réchauffement climatique, de promotion de la diversité ou de développement des territoires.

Le baromètre conclut que l’épargne solidaire est un levier essentiel pour financer la transition vers une société plus juste et plus durable. Il appelle les épargnants, les acteurs de la finance solidaire et les pouvoirs publics à renforcer leur engagement en faveur de ce secteur d’avenir.