L’évolution des intermédiaires financiers en 2022 : un aperçu du rapport annuel de l’Orias



Le rapport annuel 2022 de l’Orias (Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurance, Banque et Finance) offre un aperçu détaillé de l’état du secteur financier en France au 31 décembre 2022. Les informations qu’il contient sont essentielles pour les acteurs du secteur financier afin de comprendre les tendances et les défis auxquels ils sont confrontés.

Une stabilité globale 

Au 31 décembre 2022, le nombre total d’intermédiaires immatriculés s’élevait à 71 163, avec 119 777 catégories d’inscriptions. Cette statistique montre une évolution légère de seulement 0,4 % par rapport à l’année précédente. Cette stabilité contraste avec les années précédentes, marquées par une croissance annuelle de 4 % à 6 %.

Des variations par catégories

Richard Restuccia, Président de l’Orias, souligne que la stabilité globale masque des variations significatives au sein de différentes catégories d’intermédiaires. Certaines catégories ont connu une croissance positive, tandis que d’autres ont enregistré une décroissance. Cette observation suggère un phénomène de compensation généralisée au sein du secteur.

La réforme du courtage

Le rapport met en évidence l’impact de la Réforme du courtage, mise en œuvre le 1er avril 2022 conformément à la Loi du 8 avril 2021. Cette réforme a rendu obligatoire l’adhésion à une association professionnelle agréée par l’Autorité de contrôle de résolution pour les nouvelles inscriptions des courtiers et de leurs mandataires en assurance et en opérations de banque. En 2022, plus de 4 500 inscriptions ont été touchées par cette réforme, représentant entre 8 % et 10 % du nombre total de professionnels concernés. La réforme est entrée en pleine application le 1er janvier 2023.

La féminisation du secteur

Une tendance notable révélée par le rapport est la lente mais constante féminisation des professions de l’intermédiation. Sur une période de cinq ans, le taux de féminisation est passé de 19,7 % à 22,4 %. Cette évolution reflète une ouverture croissante du secteur à la diversité et à la participation des femmes.