Cybersécurité et Jeux Olympiques de Paris 2024

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 promettent d'être un événement spectaculaire, attirant des millions de spectateurs et de participants à travers le monde. Cependant, cet événement mondial représente également un défi colossal en termes de cybersécurité. Avec un budget cybersécurité estimé à 100 millions d'euros, les organisateurs se préparent à affronter une vague sans précédent de cyberattaques.



Les Jeux Olympiques de Paris 2024 promettent d’être un événement spectaculaire, attirant des millions de spectateurs et de participants à travers le monde. Cependant, cet événement mondial représente également un défi colossal en termes de cybersécurité. Avec un budget cybersécurité estimé à 100 millions d’euros, les organisateurs se préparent à affronter une vague sans précédent de cyberattaques.

Un défi de taille

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 se dérouleront sur 39 sites, dont certains se trouvent au pied de lieux historiques emblématiques de la capitale française. Ce vaste déploiement implique une complexité accrue pour la protection des infrastructures numériques. Vincent Strubel, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), affirme qu’il est inévitable de faire face à des cyberattaques lors des JO. Selon les prévisions, les Jeux de Paris pourraient subir jusqu’à 4 milliards d’attaques, un chiffre huit à dix fois plus élevé que les 450 millions d’attaques enregistrées lors des JO de Tokyo 2020.

Les menaces cybernétiques

Les cyberattaques visant les Jeux Olympiques peuvent être variées : déni de service (DDoS), rançongiciels et tentatives d’intrusion visant à voler des informations sensibles. Une étude de Mandiant, publiée en juin, identifie quatre principales menaces : cyberespionnage, opérations perturbatrices, désinformation et hacktivisme, ainsi que les menaces financières. La visibilité mondiale des JO attire les cybercriminels qui utilisent cet événement pour lancer des attaques de masse, comme les campagnes de phishing.

La réaction des organisateurs

Pour faire face à ces menaces, l’Anssi et le Comité d’organisation des Jeux Olympiques (Cojo) ont mis en place un dispositif de cybersécurité renforcé. Un budget supplémentaire de 10 millions d’euros a été alloué à l’Anssi pour effectuer des audits de sécurité, des simulations d’attaques et des cartographies des risques. En parallèle, Paris 2024, l’Anssi et Cybermalveillance.gouv.fr ont lancé des initiatives pour sensibiliser les PME et TPE à la cybersécurité, les encourageant à adopter des bonnes pratiques pour éviter de devenir des maillons faibles dans la chaîne de sécurité.

Les PME et TPE

Les PME et TPE représentent un maillon faible en matière de cybersécurité en France. Selon un rapport de l’Amrae, seulement 7,8 % des PME disposent d’une cyberassurance. Les petites entreprises, souvent moins bien protégées et informées, sont particulièrement vulnérables. Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME Paris-Île-de-France, souligne l’importance de renforcer la formation et la sensibilisation en cybersécurité pour ces entreprises.

Une confiance prudente des dirigeants

Malgré les défis, une étude récente de QBE et OpinionWay révèle que 80 % des dirigeants de PME et ETI se sentent plutôt sereins quant aux mesures de cybersécurité mises en place dans leurs entreprises. Cependant, 46 % prévoient de renforcer leurs dispositifs de sécurité en 2024, citant la hausse des cyberattaques durant les JO comme une des raisons principales.

Pour rester informé sur les développements en matière de cybersécurité et les mesures mises en place pour les JO de Paris 2024, suivez les mises à jour régulières de l’Anssi et des autres acteurs clés impliqués dans la sécurité numérique de cet événement historique.

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