L’étude, qui s’appuie sur les réponses de 3 778 experts en gestion des risques issus de 106 pays, révèle également une progression notable du changement climatique dans le classement mondial.

Les cyberattaques, risque numéro 1

Pour la quatrième année consécutive, les incidents cyber occupent la première place du classement mondial, cités par 38 % des répondants. Les violations de données, les attaques par ransomware et les perturbations informatiques restent les principales inquiétudes des entreprises. En 2024, la panne de CrowdStrike a illustré la nécessité de systèmes informatiques sécurisés et résilients. Vanessa Maxwell, Chief Underwriting Officer d’Allianz Commercial, souligne : « 2024 a été une année sans précédent en termes de gestion des risques. Les résultats annuels du Baromètre des Risques Allianz reflètent l’incertitude à laquelle de nombreuses entreprises dans le monde sont aujourd’hui confrontées. »

Les interruptions d’activité, une préoccupation persistante

L’interruption d’activité conserve la deuxième place du classement mondial avec 31 % des réponses. Ce risque, souvent conséquence d’autres événements tels que des catastrophes naturelles ou des cyberattaques, a été exacerbé par des événements récents comme les attaques en mer Rouge ou l’effondrement du pont Francis Scott Key.

Michael Bruch, directeur mondial des services de conseil en risques chez Allianz Commercial, explique : « La demande de progrès technologiques et de rentabilité a des incidences sur la résilience des chaînes d’approvisionnement. L’automatisation et le numérique ont considérablement accéléré les processus, qui dépassent parfois les personnes, compte tenu du rythme et de la complexité de ces nouvelles technologies. Toutefois, lorsqu’elles sont mises en œuvre efficacement, celles-ci peuvent aussi renforcer la résilience, en améliorant les analyses de données, les études prospectives et les capacités de réponse. Il devient donc primordial, pour toutes les entreprises, d’investir dans la résilience »

Le changement climatique atteint son plus haut niveau

En 2025, le changement climatique grimpe à la cinquième place, son meilleur classement en 14 ans. L’année 2024, marquée par des records de chaleur et des catastrophes naturelles majeures à travers le monde, a mis en évidence les impacts physiques et financiers de ces événements. Les catastrophes naturelles, étroitement liées au changement climatique, occupent la troisième place avec 29 % des réponses.

La situation en France

En France, les incidents cyber restent en tête du classement, suivis des interruptions d’activité et des catastrophes naturelles. Les risques politiques progressent significativement, atteignant la quatrième position, tandis que des risques tels que l’évolution du marché, l’insolvabilité et les enjeux environnementaux font leur entrée dans le Top 10 national.

Une interdépendance accrue des risques

Les résultats de l’étude montrent à quel point les principaux risques sont interconnectés. « Le changement climatique, les technologies émergentes, la réglementation et les risques géopolitiques sont de plus en plus liés, ce qui crée un enchaînement complexe de causes à effets. Les entreprises doivent adopter une approche globale de la gestion des risques et s’efforcer constamment d’améliorer leur résilience afin de faire face à ces risques qui évoluent rapidement » ajoute Vanessa Maxwell.

Les 10 principaux risques en France en 2025 :

Le Baromètre des Risques Allianz 2025 illustre l’évolution des priorités et des préoccupations des entreprises face à un environnement globalement incertain. Dans un contexte de changements rapides, les entreprises doivent adopter des stratégies adaptatives pour faire face à ces risques interdépendants.