Assureurs et mutualistes s’engagent contre l’exploitation minière des fonds marins
04 / 09 / 2023
Les négociations sur l’exploitation minière des fonds marins ont pris fin en juillet 2023, sans que les industries minières n’obtiennent l’autorisation de commencer à exploiter les ressources de ces zones riches en minéraux rares. Cependant, la crainte d’un revirement demeure, et certains acteurs financiers ont décidé de prendre position.
Parmi eux, le groupe Aéma, qui a signé, aux côtés de 35 autres investisseurs institutionnels, la déclaration « Global Financial Institutions Statement to Governments on Deep Seabed Mining ». Cette déclaration appelle les gouvernements à suspendre les activités d’exploration et d’extraction minière des fonds marins en attendant que les risques environnementaux et sociaux associés soient mieux évalués.
Dans un communiqué, Aéma explique que « l’exploitation des fonds marins profonds représente une menace majeure pour l’environnement marin, notamment pour la biodiversité et les écosystèmes fragiles qui s’y trouvent ». Le groupe mutualiste souligne également que « les risques d’impacts sociaux négatifs, tels que la perte d’emplois dans les secteurs liés à la pêche et au tourisme, sont également importants ».
La déclaration « Global Financial Institutions Statement to Governments on Deep Seabed Mining » est une initiative de la Finance For Biodiversity Foundation (FFBF), une organisation internationale qui regroupe des investisseurs institutionnels engagés dans la protection de la biodiversité. La FFBF estime que les institutions financières ont un rôle important à jouer dans la lutte contre l’exploitation minière des fonds marins, en refusant de financer ces activités.
La signature de cette déclaration par Aéma est un signal fort en faveur de la protection des océans. Elle montre que les institutions financières commencent à prendre conscience des risques liés à l’exploitation minière des fonds marins et qu’elles sont prêtes à s’engager pour les éviter.