Covéa alerte sur les conséquences du changement climatique sur la sinistralité



Le changement climatique est un sujet de préoccupation croissant pour de nombreux secteurs, y compris celui de l’assurance. Le groupe mutualiste Covéa, réunissant notamment la Maaf, la MMA et la GMF, met en évidence dans son dernier livre blanc les risques potentiels liés au changement climatique sur la sinistralité.

Selon le livre blanc de Covéa, les conséquences du changement climatique ont un impact significatif sur la fréquence et la gravité des sinistres. Les événements climatiques extrêmes, tels que les tempêtes, les inondations et les sécheresses, sont devenus plus fréquents et plus intenses. « Hors tempêtes Lothar et Martin, 2022 a été la pire année climatique jamais connue en France, avec des phénomènes de grêle multipliés par six et une sécheresse en très forte augmentation », explique Sylvestre Frézal, directeur général délégué et secrétaire général du groupe. Ces phénomènes entraînent des dégâts matériels importants et augmentent le nombre de réclamations pour les compagnies d’assurance.

Les données recueillies par Covéa démontrent une tendance claire : la sinistralité liée aux événements climatiques a augmenté de manière significative ces dernières années. Les coûts associés à ces sinistres sont également en hausse, ce qui exerce une pression financière sur l’industrie de l’assurance.

Pour faire face à cette situation, Covéa préconise plusieurs mesures. Tout d’abord, il est essentiel de mieux évaluer les risques liés au changement climatique et de les intégrer dans les modèles de tarification des primes d’assurance. Les compagnies d’assurance doivent également investir dans des infrastructures résilientes pour réduire les dommages causés par les événements climatiques extrêmes.

De plus, Covéa souligne l’importance de la prévention et de l’atténuation des risques liés au changement climatique. Cela implique une sensibilisation accrue du public, des mesures de préparation adéquates et une collaboration étroite avec les autorités publiques et les acteurs de la société civile. L’assureur mutualiste explique comment utiliser ses outils de cartographie et de prévisions pour pallier le manque d’information sur les inondations : « Cela nous permet de prévenir de manière ciblée nos sociétaires jusqu’à 48 heures à l’avance par SMS. Cela nous permet aussi de savoir quelles habitations sont les plus exposées et de tester avec les propriétaires des dispositifs anti-inondation (batardeaux, portes étanches, etc.) qui peuvent notamment être subventionnés en partie par le Fonds Barnier », indique Charles Dumartinet, le responsable des risques majeurs de Covéa.

Covéa met en évidence l’impact du changement climatique sur la sinistralité et appelle à une action collective pour faire face à ces défis. En tant que secteur clé de l’économie, l’industrie de l’assurance doit s’adapter et prendre des mesures pour atténuer les risques et protéger ses assurés contre les conséquences du changement climatique.