Le monde de l’assurance est en deuil. En l’espace de quelques jours, deux figures emblématiques du secteur ont disparu : Jean-Philippe Thierry, ancien PDG d’Allianz France, et Gérard de La Martinière, ancien président de la Fédération française des sociétés d’assurances. Tous deux ont marqué de leur empreinte l’histoire de l’assurance en France et en Europe, par leur vision stratégique, leur engagement professionnel et leur implication associative.

Jean-Philippe Thierry, un homme d’affaires visionnaire

Jean-Philippe Thierry diplômé de Sciences Po Paris et d’études supérieures en sciences économiques, a intégré GPA Assurances en 1978, dont il a gravi les échelons jusqu’à en devenir le PDG en 1988. En 1996, il fusionne GPA avec UAP, donnant naissance au groupe Axa-UAP, dont il devient le directeur général délégué. En 1998, il est nommé à la présidence de Generali France avant de rejoindre en 2001 les AGF (devenues Allianz France) en tant que président-directeur général. Il devient ensuite PDG d’Allianz France en 2007, et vice-président du conseil de surveillance d’Allianz SE en 2009. Il a également été président de la Fédération française des sociétés d’assurances de 2006 à 2008.

Gérard de la Martinière, un mécène engagé pour la culture et la solidarité

Gérard de la Martinière diplômé de l’École polytechnique et de l’ENA, a commencé sa carrière au ministère des Finances, où il a occupé différents postes de 1969 à 1984. Il s’est ensuite orienté vers les marchés financiers, en devenant secrétaire général de la Commission des opérations de bourse, puis premier président du MATIF. En 1991, il rejoint le groupe Axa, dont il devient directeur général finance, contrôle et stratégie, et membre du directoire. Il a également présidé la Fédération française des sociétés d’assurances et le Comité européen des assurances, ainsi que le Comité de la Charte, organisme de contrôle des associations et fondations faisant appel aux dons.

Ces deux personnalités ont marqué l’histoire de l’assurance, par leur vision stratégique, et leur sens du management. Ils ont contribué à faire de leurs groupes respectifs des leaders mondiaux du secteur. Ils ont également été reconnus pour leur implication dans le mécénat culturel, la protection de l’environnement et la lutte contre la pauvreté. Ils laissent derrière eux un héritage précieux et une grande tristesse dans le monde de l’assurance.