La vision du courtage de Roger Mainguy, Président de l’association d’autorégulation du courtage Endya
10 / 10 / 2022
Président d’Endya, association d’autorégulation du courtage, Roger Mainguy a évolué dans le monde de la banque, de l’assurance et dans celui du courtage durant toute sa carrière professionnelle. Aujourd’hui c’est avec enthousiasme qu’il a pris les commandes d’Endya afin d’accompagner au mieux les professionnels dans leurs obligations. Il livre avec force et conviction à La Nouvelle Revue du Courtage sa vision de la profession.
Quelle a été votre première rencontre avec le courtage d’assurances ?
Il y a une trentaine d’années, j’ai rejoint BNP Paribas Cardif pour diriger et animer les réseaux et partenariats en France, m’amenant à être en relation avec des CGPI et des courtiers en crédit. J’ai été en lien avec des courtiers mandataires en assurances et distributeurs d’assurances emprunteur. Mais l’immersion a été totale quand j’ai pris la direction d’APRIL Santé Prévoyance en 2010. J’ai pu être au contact direct des courtiers en assurances, en crédit, de leurs mandataires et des institutions réglementaires et de tutelle, des assureurs et réassureurs. J’ai découvert une profession attachante avec des professionnels qui ont, malgré leurs contraintes réglementaires, le sens du service bien rendu et du conseil juste au client chevillé au corps. Je suis particulièrement heureux de les accompagner aujourd’hui dans leurs obligations réglementaires avec une équipe à leur écoute au sein d’Endya ; c’est une manière de rendre au courtage ce qu’il m’a apporté !
Que diriez-vous à un étudiant ou à un jeune professionnel pour le convaincre de considérer les métiers du courtage dans son parcours ?
Il est vrai qu’on devient courtier souvent par tradition familiale ou bien par hasard. Pourtant c’est un métier passionnant qui allie de nombreux aspects comme :
- Des connaissances techniques approfondies du domaine.
- La capacité à observer un marché dans un écosystème ouvert et dynamique avec acuité.
- Des qualités d’analyse et de compréhension aigües des besoins du client.
Être courtier est exigeant mais c’est intellectuellement riche et humainement épanouissant. Une relation de qualité avec le particulier, l’entreprise, la collectivité est essentielle pour instaurer la confiance. C’est donc un métier d’engagement aux côtés du client, certes quand le sinistre survient mais aussi parce que les risques évoluent en même temps que l’entreprise. Le courtier contribue à sécuriser le développement par l’apport de la bonne couverture aux risques et aux aléas à tout moment. C’est gratifiant.
Et je pense également que le courtage est un métier d’avenir et d’innovation, car de nouveaux risques émergent et que les outils se transforment.
J’ajoute que le courtier est maître de son organisation et de son emploi du temps. Très présent et disponible pour son client, il a aussi la faculté de gérer son calendrier. Enfin, tous les courtiers que j’ai rencontrés au cours de ma carrière ont un point commun : ils aiment les gens. C’est sans doute ce qui rend le métier si attachant.
Que peut apporter le courtage au monde économique de demain ?
Je suis convaincu que le courtage apporte une forme d’équilibre à la sphère économique mais aussi à la société toute entière. Il sait s’adapter aux évolutions réglementaires, sociales, technologiques. Au contact du monde économique et social, il est en capacité de sentir les mutations qui s’annoncent et il a donc un pied vers demain. Mais tout courtier est d’abord une femme ou un homme de terrain, avec les pieds sur terre, conscient de la réalité au quotidien de ses clients. Même si la digitalisation se développe, je ne crois pas en un modèle tout digital. Le courtier contribue au lien économique entre les porteurs de risques et les assurés, c’est un lien tangible qui ne peut être virtuel.