Santé Publique France a publié une nouvelle étude qui explore les maladies à caractère professionnel entre 2012 et 2018 et leur évolution pendant 12 années consécutives ainsi qu’une analyse spécifique des facteurs d’exposition de type organisationnels, relationnels et éthiques associés à ces pathologies.

Une maladie à caractère professionnel (MCP) est une maladie en lien avec le travail mais non reconnue par les régimes de sécurité sociale. Ces maladies ont un lourd impact sur la santé publique. Pour mieux les connaître, Santé Publique Franc a mis en place depuis 2003 en collaboration avec l’Inspection médicale du travail, un système unique de surveillance qui s’appuie notamment sur l’expertise des médecins du travail et leur équipe.

L’étude révèle une forte augmentation du taux de signalement des MCP entre 2016 et 2018, il a été multiplié par 1,4 chez les hommes et 1,5 chez les femmes. Les principales MCP signalées sont les troubles musculo-squelettiques (TMS) et la souffrance psychique.

La seconde étude publiée par Santé Publique France s’intéresse aux déterminants des MCP que sont les expositions chimiques, biologiques, physiques ou biomécaniques (mouvements ou postures) mais aussi les facteurs organisationnels, relationnels et éthiques (FORE). Ces derniers recouvrent notamment l’organisation du travail, les relations au travail, ou l’éthique. Pour la première fois, Santé publique France a décrit la part des FORE en lien avec les TMS et la souffrance psychique chez les salariés vus en visite médicale de santé au travail et leur évolution au cours du temps.

Cette analyse fait ressortir que les facteurs les plus associés aux TMS sont les « exigences inhérentes de l’activité » pour moitié, suivies par le management et les « relations au travail et violences ». Concernant la souffrance psychique, le management est le facteur identifié dans un cas sur deux, suivi par les « relations au travail et violences » pour un tiers des cas.

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