En 2017, Philippe Baranski et Aymeric Mehu fondent leur société et lancent en 2019 l’application mySofie. Celle-ci permet de visualiser en un coup d’œil et en temps réel dépenses de santé et remboursements perçus. En 3 ans, elle a séduit plus de 230 000 assurés et est maintenant connectée à plus de 280 organismes et régimes de santé. Retour en 3 questions avec Aymeric Mehu sur le succès de cette assurtech représentative des acteurs hybrides émergents qui s’adressent aux consommateurs, aux courtiers et aux organismes d’assurances.

Comment est née l’idée ?

D’un constat tout simple : comment être sûr d’avoir été remboursé correctement de ses soins de santé quand il faut naviguer entre Ameli et une, voire plusieurs mutuelles, qui, de surcroît, parlent rarement le même langage. mySofie réunit en un seul tableau de bord simple et lisible toutes les informations issues de la Sécurité sociale et du ou des organismes complémentaires, et détecte les erreurs ou les remboursements manquants. L’utilisateur peut alors se retourner vers l’organisme d’assurances concerné. Nous réconcilions les utilisateurs avec l’assurance dans une offre unique et disruptive apportant confiance et transparence.

Comment fonctionne mySofie et à qui s’adresse-t-elle ?

Grâce aux algorithmes que nous avons développés, mySofie agrège, en toute sécurité et confidentialité, l’ensemble les données nécessaires à la construction d’un tableau de bord personnel, clair et exhaustif. Gratuite, elle s’adresse donc à tout un chacun. De plus, en restituant une vision d’ensemble des frais de santé, l’application permet d’identifier des besoins non couverts par l’assurance. Nous proposons alors à l’utilisateur myBooster, une offre santé qui va cibler les manques et réduire son reste à charge. Plus globalement, mySofie lui donne aussi les moyens de faire un choix éclairé pour sa couverture santé. Enfin, nous accompagnons l’utilisateur dans toutes ses démarches administratives santé.

Vos ambitions ?

Notre application rencontre un vrai succès, les utilisateurs se connectent en moyenne 8 fois par mois. C’est dire si le besoin existe. Pour l’heure, près de 80 % de notre activité est réalisée en B2B, pour des mutuelles et des assureurs santé, en cobranding ou marque blanche. Nous souhaitons toucher davantage d’utilisateurs en direct ou via les courtiers. Pour ces derniers, nous travaillons sur la consommation et la couverture des clients de manière à leur permettre de conseiller la protection complémentaire idéale.