Remise du prix des sciences du risque : Les enjeux climatiques et des IA au cœur des travaux récompensés



Le 4 juillet dernier, près de 200 personnes se sont réunies au pavillon Elysée à Paris pour assister à la remise du prix des sciences du risque, lors de sa 5ème édition. Organisé par la fondation Optimind en partenariat avec l’Amrae, France Assureurs, l’Institut des actuaires et l’Argus de l’assurance, cet événement a récompensé des étudiants et chercheurs pour leurs travaux novateurs dans le domaine de la gestion des risques.

Lors de la cérémonie, Jean-Marc Daniel, président du jury et économiste, a souligné la montée des enjeux climatiques et la capacité des étudiants à renouveler les approches sur des sujets considérés comme éculés. Les chocs climatiques, le vieillissement de la population et les risques cyber ont été identifiés comme des problématiques majeures dans le domaine de l’assurance et de la gestion des risques.

Stéphane Dedeyan, directeur général de CNP Assurances, chargé d’ouvrir la cérémonie et de remettre les prix, a mis en avant le rôle essentiel des professionnels de l’assurance dans la modélisation et la prévention des risques. Il a souligné les limites de l’assurabilité face aux chocs climatiques, mentionnant la récente décision de l’assureur américain State Farm d’arrêter la souscription d’assurances habitation en Californie en raison du réchauffement climatique.

Cependant, Stéphane Dedeyan a également insisté sur l’importance de maintenir l’accès de tous à l’assurance. Il a rappelé que l’assurance ne devait pas devenir un produit de luxe et a encouragé les assureurs à rechercher une mutualisation la plus large possible.

Parmi les lauréats, Marguerite Saucé, actuaire data scientist chez Diot-Siaci, a été récompensée pour son mémoire sur la lutte contre les discriminations induites par l’utilisation de l’intelligence artificielle. Elle a développé des méthodes applicables aux processus de tarification et de sélection des risques afin de prévenir ces discriminations.

Dorothée Kapsambelis, analyste risques CAT chez CCR, a également été récompensée pour sa thèse sur l’impact des risques climatiques extrêmes sur les productions végétales à horizon 2050. Son travail a permis de développer un modèle de dommages liés aux sécheresses et aux excès d’eau, projeté sur 2050 grâce au modèle ARPEGE-CLIMAT de Météo-France.

Le jury a également décerné une mention spéciale à Antoine Heranval, coordinateur des enseignements d’actuariat et de finance à l’Ensae, pour sa thèse sur l’utilisation des données de l’assurance dans l’étude des risques naturels en France.